Dépenses sociales 2020 : Quand la Riposte COVID 19 hausse l’enveloppe

By Ibrahima BALDE on Fév 21 in Actualités, Non classé.

Le Rapport ITIE 2020 fait état d’une contribution globale de 185,2 milliards de FCFA, dont 167,75 milliards sont allés au Budget de l’État. Les dépenses sociales au titre de 2020 ont atteint un montant de 5 765 662 180 FCFA grâce à la contribution des sociétés au Fonds Force COVID-19.

L’impact négatif de la pandémie à Covid-19 mettant quasiment à l’arrêt la vie sociale et économique a touché la sensibilité des entreprises retenues dans le périmètre de rapprochement de 2020. Elles ont pris un certain nombre de mesures pour amoindrir les répercussions sociales, surtout des groupes les plus vulnérables.

En effet, les vingt-six (26) grandes sociétés minières, pétrolières et gazières, ont dégagé une enveloppe au titre des  dépenses sociales, d’un montant en numéraire de 5 765 662 180 FCFA.  Les réalisations en nature portent le montant total des dépenses sociales à 6 069 891 552 FCFA.

Pour 2020, les paiements reportés par les sociétés extractives au titre des dépenses sociales  ont connu une hausse comparée à l’enveloppe de 2019  qui était à hauteur de 3 369 870 646 FCFA précisément.

Cette hausse est imputable à la stratégie d’atténuation de l’impact économique de la pandémie du coronavirus, notamment par la mise en place d’un Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du COVID-19, Fonds Force Covid-19.

Les entreprises extractives ont contribué au Fonds Force COVID-19 et leurs dépenses sociales ont été bien orientées vers le secteur de la santé pour un total de 2,6 milliards FCFA, soit 43% des investissements sociaux. De manière détaillée, nous pouvons noter une enveloppe de 1 725 179 552 FCFA  (28%) pour la Riposte COVID 19 et une autre de 920 242 120  (15%) pour le secteur de la santé.

L’analyse du tableau des domaines d’intervention a permis de noter que les entreprises ont versé 1 374 932 225FCFA ( 23%) et 1 220 415 112 (20%) respectivement en Appuis divers et sur le secteur de l’Éducation.

Aussi, les entreprises  gagneraient dans le cadre de leurs investissements sociaux, à s’orienter plus vers la capacitation des femmes, les infrastructures sociales de base et le secteur de l’agriculture pour donner plus corps à leurs exigences RSE et favoriser le développement du contenu local.

Des répartitions différentes selon les régions

La répartition des secteurs les plus financés par les entreprises varient d’une région à une autre. Un constat général se dégage : les entreprises qui ont des obligations de dépenses avec des secteurs prioritaires définis dans leurs conventions/contrats ont investi dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Lesdits secteurs étant vitaux pour les communautés locales. C’est l’exemple des entreprises installées à Kédougou : SGO, Iamgold, PMC etc.

La situation est toute autre pour les entreprises de la région de Thiès, où 56% des dépenses sociales sont des appuis divers non structurés, souvent composés de dons.

Ainsi, une piste de réforme serait-elle à envisager pour rééquilibrer ces investissements ?

Ibrahima BALDE

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